Les blancs d’tess sont contraints d’y vivre comme nous
Rien n’t’appartient ici comme nous
Vos familles en déclin s'éloignent comme nous
Prolétaires votre parfum la merde comme nous
Enfin un blanc qui parle des blancs
Sans vouloir être noir en voulant être franc
Est-ce que tu crois que j’dois leur dire que 24 ans d’quartier n’ont pas fait
qu’briser les rêves
Mais aussi pillé un destin déjà si maigre
Est-ce que j’leur dit qu’j’suis bête d’espèrer y voir plus clair
Alors qu’la vérité m’ment sans motif d’puis belle lurette
Que sous les sourires les sanglots s’bousculent
Est-ce que j’leur dit que j’tente toujours de marcher droit même bossu
Que c’est si long l’absence de sous, l’attente d’un geste
D’un bonheur aveugle et sourd qui m’trouve pourtant si laid
Est-ce que j’leur dit qu’on n’s’est pas vraiment aimés
Qu’ici les soucis qui nous rongent ont pris l’abonnement à l’année
Est-ce que j’leur dit que mon histoire est néante
Mais qu’avant ça mes parents pionçaient sur leurs robes de chambre
Est-ce que j’leur dit qu’j’encaisse tellement les lèvres serrées
Que mes textes ont préféré fuir que parler d’moi
Que ficelé à ma honte, avant j’ai pas su l’dire
Mais Salsa, Proof, Pad, Médine viennent d’enlever les fils
Les blancs d’tess sont contraints d’y vivre comme nous
Les factures c’est un frein, en chien comme nous
Rien n’t’appartient ici comme nous
Combien vivent dans l’moins en banque comme nous
Vos familles en déclin s'éloignent comme nous
Prolétaires votre parfum la merde comme nous
Enfin un blanc qui parle des blancs
Sans vouloir être noir en voulant être franc
Est-ce que j’leur dit que j’maudis Marianne d’avoir mis dans les mains
De mon paternel le whisky et les gitanes miles
D’l’avoir forcé à bosser jeune et salir son âme comme ses mains
Est-ce que j’leur dit qu’j’n’arrive pas
À comprendre que 35 ans dans un F3 on n’est que locataires d’un espace vide
comme mon estomac
Est-ce que j’raconte pourquoi très tôt j’ai fait du rap
Quand même monsieur l’huissier, lui, faisait du rab
Est-ce que j’leur dit qu’j’ai vu m’man plus d’une fois pleurer
Accroupie crouler sous les dettes en fin d’mois
Écrire des lettres aux président, en suppliant de l’aide
Mettre sa vie dans les bras d’la Française des Jeux
Est-ce que j’leur dit qu’souvent mes souhaits ont le blues
Que j’me souviens d’noël mais qu’en bleu et rouge
Que je soupçonne toujours le Mektoub
D’avoir refourgué un jeu douteux et parfois si louche
Est-ce que j’leur dit XXX pour oublier
Les cris d’ma mère, les coups d’un père saoul à rouer
Est-ce que j’leur dit qu’au fond je déteste mon enfance
Que ma peine est large comme la distance entre mes rent’ps
Souvent humilié pour retenir les leçons
Est-ce que j’leur dit qu’j’ai passé des soirées sur l’pallier en caleçon
Que j’oublie pas même le plus somnbre Lde mon époque
Crois-moi on mange tout même si c’est froid sur le trône des chiottes
Les blancs d’tess sont contraints d’y vivre comme nous
Les factures c’est un frein, en chien comme nous
Rien n’t’appartient ici comme nous
Combien vivent dans l’moins en banque comme nous
Vos familles en déclin s'éloignent comme nous
Prolétaires votre parfum la merde comme nous
Enfin un blanc qui parle des blancs
Sans vouloir être noir en voulant être franc
Est-ce que j’leur dit que j’paye le prix pour les erreurs de la France
Et qu'ça j’l’ai saisi un soir en encaissant ma différence
XXX (S'pèce de raciste sale blanc, va)
Chez moi la famille n’a jamais trahi Anne Franck
Est-ce que j’leur dit que mes origines s’arrêtent au porte du hall
Que j’porte sur les épaules la génération blanche maudite
Que j’fais office de porte drapeau pour mon ethnie
(Ah ouais c’est ça, enfin un blanc qui parle de blanc tout en restant crédible)
Est-ce que j’leur dit qu’j’ai tout d’un gouair mais rien d’une victime
Et qu’chez moi y en a tant d’autres bien plus tarés qu’t’imagines
Est-ce que j’leur dit ça
Que j’n’ai pas d’bled mais le quartier pour seul pays
Que pour mes potes je n’suis qu’un blanc neige
Pour les porcs un traître qui traîne avec un bande de nègre
(espèce de traître)
Est-ce que j’leur dit que j’reste un coupable parfait
Kery tu vois tu t’es trompé y a une couleur qui veulent faire payer
Les blancs d’tess sont contraints d’y vivre comme nous
Les factures c’est un frein, en chien comme nous
Rien n’t’appartient ici comme nous
Combien vivent dans l’moins en banque comme nous
Vos familles en déclin s'éloignent comme nous
Prolétaires votre parfum la merde comme nous
Enfin un blanc qui parle des blancs
Sans vouloir être noir en voulant être franc
Est-ce que j’leur dit qu’j’ai mal
Ou ils comprendront eux-mêmes
Qu’aujourd’hui j’ai d’quoi faire des forteresses avec les tas d’pierres
Que la Vie m’a lancé en pleine face
Est-ce que j’leur dit qu’j’aimerais seulement arracher certaines pages
Que si ma peau blanche porte si bien les bleus c’est parce
Que la chance s’est gourée d’adresse et que
Les marques sont fraîches, et n’s’effacent pas à la longue
Est-ce que j’leur dit ou bien j’attends encore un peu
TanyaRADA пишет:
- спасибо! От Души!!! ( Улыбаюсь...)все так!!!Liza пишет:
Любимая песня моей мамы