Elle a vu l’jour un soir d’octobre dans les 300 rue des alliés
Elle m’a dit: «Vois c’que t’offre un p’tit peu d’encre avec un cahier.»
Elle m’a dit: «Cherches le concept, transmet les émotions
T’as dans la tronche de bons thèmes t’as qu'à plancher les vrais notions»
Technique, flow, des rimes et de bonnes phases merde
J'écris mes premières lignes avec Karib et mon pote Abdel
A cette époque elle était simple et sans trop d’calcul
Poids plume ses bras ne portaient pas les mêmes grosses massues
Mon premier texte c'était les caractéristiques humaines
J’me voyais pas dix ans plus tard cracher des rimes diluviennes
Quelques mois passent et viennent les premiers vrais drames
Des soucis d’santé, d’cœur ont zieuté mes traces
À croire qu’elle savait, elle m’a rejoint aux urgences
Elle a fait l’bouche à bouche avec ma vie quand y avait plus d’sens
Elle est une pure sang, rapide et indomptable
Classique mais tragique ma zic arrive en fond d’balle
Still find a way to hurt them
No, they’re so smart
Don’t leave outside the pain
I chose to hide
Après à peine deux ans de rap de chambre elle commence a squatter les mixtapes
Elle prend un peu confiance et pense qu’elle peut froisser les beats sec
Elle fait ses classes en maison d’jeunes entre Saint Gilles et Forest
J’en place une pour Anaconda les tas d’barres de rire consommées
Phil et tous les potes qui m’ont grave pris au sérieux
Moi j'étais triste et proche du précipice j’aurais tapé l’saut perieu
Ma zik était opaque tout comme mon collectif à cinq têtes
En 2002, j’les rencontre; en 2004, j’fais pleins d’scènes
Wesh frère bien serv', elle prend un peu d’expérience
Ma princesse qui aime bien le siège veut pas terminer servante
Elle garde cette larme à l'œil au coin d’l'âme constante
Tout peut disparaître en une seconde, elle en reste consciente
Alors elle s’affine, fait cramer les cabines
Elle s’abrite de plus en plus à gauche dans les poitrines
Elle devient magique, rapide et indomptable
Classique mais tragique ma zik arrive en fond d’balle
Still find a way to hurt them
No, they’re so smart
Don’t leave outside the pain
I chose to hide
Là couz' à l’heure qu’il est, comme elle débarque elle est salement émotionnelle
A fleur de peau si elle démarre, c’est pour cash foncer au sommet
Elle peut pas s’casser au soleil, elle aime pas trop les endroits chauffés
Elle se conserve à moins 47 degrés à peu près
Elle est sauvage (eu), rageuse, taffeuse, gracieuse, sage (eu), âpre (eu),
brave (eu), smacheuse
Ceux qui m’suivent et qui m’supportent depuis longtemps l’savent
Refile lui une bonne prod, elle finira d’office dans l’plâtre
Elle est non formatable, elle est mon port d’attache
Elle se développe par elle même, met les normes à poil
Elle a cette gorge à balle avec des scores à battre
Ça fait d’jà quelque temps qu’elle est passée en mode napalm
J’vais pas t’en taper l’descriptif détaillé
Y 'a tout l’album qui suit tu verras bien de quelle pierre elle est taillée
Elle est magique, assassin, rapide et indomptable
Classique mais tragique ma zik arrive en fond d’balle
Allez y poussez-moi à bout, dépassez les limites que vous imposent la raison
Soyez pas timides traînez-moi dans la boue car c’est la saison
J’ai besoin que l’on me pique à vif un bide ça s’vide
J’ai besoin de savoir si je vis car on oublie ça vite
Faites couler de l’eau sur mes joues que je sente le sel
Ce s’ra l’plus beau d’mes jours si je sens que je saigne
Dans cette pièce où triste est la peinture qu’ils crachent sur les codes
Que la boucle de ceinture revienne claquer sur mes côtes
Redites moi qu’elle nous a quitté bien avant de boire
J’irais me péter le poignet droit sur le même banc de bois
Je n’sens plus la douleur faites moi revivre l’enfer
Que ma mère appelle en pleure, me dise «Ton frère repart pour 12 ans ferme»
Ouvrez mes plaies n’hésitez pas à faire tourner la lame
Je trouverais la paix qu’après avoir senti coulé la larme
Je leur montrerais mon dos pour qu’ils viennent le matraquer
Je veux sentir la peur dans la peau de l’animal traqué
Refaites moi voir si je suis sensible quitte à c’que le sang gicle
Tant pis frappez faites moi mal que je me sente vivre
Oui je m’adresse à vous!
Remerciez le ciel que ce monde ne soit qu’un gigantesque piège à loup
Vous êtes fait d’une âme et d’un cœur de chair
Réjouissez vous d’sentir comme il vous broie lorsqu’il se referme
Faites nous mal qu’on se sente vivre
Par pitié qu’on me fasse mordre la poussière j’réclame de plier sous les coups
du sort
A force de le bouffer j’ai appris a kiffer le gout du sol
J’en ai mangé à toute les sauces, j’ai les bonnes recettes
J’peux t’apprendre comment ingurgiter d’une traite plusieurs tonnes de pierre
Je suis un homme de paix qui n’se bat qu’la gorge pleine
Une forte tête au bord de nerf mais qui a l'âme en porcelaine
Je chanterais quand le poids des peines s’ra colossale que j’craquerais d’sous
Donc plantez moi des glaives dans les omoplates et cassez-vous!
Ah je vous en prie dites moi a quel point je vais souffrir
Je fermerais les yeux, j’encaisserais l’tout avec un sourire
Faites revenir une femme qui m’dira «Toi tu es le seul!»
Qu’elle me l’caresse doucement avant de m’fracturer le cœur
Faites vous plaisir allez y j’attend mon heure à genoux
Chacun de vos coups je les prendrais comme une preuve d’amour
La douleur puisse-t-elle agir
Ressuscitez moi j’crois qu’j’ai oublié c’qu'était la vie
Autrefois je rêvais d’mourir, aujourd’hui je rêve de vivre
Ici la plus belle chose qu’on puisse m’offrir ce serait une grosse paire de
gifles
C’est fou comme tout est triste ici!
Ouais c’est vide t’as vu? C'était quoi l’pire jour de ta vie? «Celui où la douleur a disparue!
Mais putain où est-elle une grimace et j’réncaisserai les coups?
Brimades, des cris d’primates
Mais qu’est ce qu’elle est courte!
La vie en vrai n’a pas d’prix
C’est fou comme tout est triste ici
La couleur permanente reste le noir matte quand le gris se dissipe
Je donnerai tout pour ressentir mes tripes se soulever
Qu’une page blanche a noircir en pleine crise me serve d’unique bouclier
Ils n’arrêtent pas d’se lamenter leurs plaintes sont persistantes
Mais chacune de vos plaies sont les témoins de votre existence
J’donnerais tout pour ces moments terribles messieurs se meure ma plume
Où j’ai atterri n’arrivent que ceux dont le cœur ne bat plus
Allez y souffrez
Pendant qu’il est encore possible, le corbeau siffle
Chante une chanson mais elle est morte aussi
Paroles rédigées et expliquées par la communauté RapGenius France
TanyaRADA пишет:
- спасибо! От Души!!! ( Улыбаюсь...)все так!!!Liza пишет:
Любимая песня моей мамы