Elle est sans aucun doute la certitude la plus boiteuse
Écoute-les crier qu’ils l’ont, mais tous avec une voix creuse
Personne ne la détient, on ne sait presque rien d’elle
Elle te glisse des mains, dès que tu la sers et que tu la tiens ferme
On la dit unique, mais il y en a peut-être 6 milliards
Parce que chaque homme la cherche, mais n’en finit pas
Au plus tu t’y accroches, au plus tu restes sur place
Persuadé que tu l’as prise à la gorge mais elle te surpasse
Elle fait que brouiller les pistes
Douter d’elle te rendra fou et aigri
Souvent issue de cas de conscience, il faut la mériter
C’est la plus grande des illusions, on l’appelle la Vérité !
Et voici l’une de ses variantes
Erigée en dogme dans les sociétés modernes
Elle est présentée comme infaillible et sans lacune apparente
N’ose même pas leur proposer un autre modèle non
Elle est faite de calculs, pas de moralité
Elle est impératrice du culte de la rationalité
Symbole de la croyance de l’homme en sa propre toute puissance
En sa capacité sans borne à mettre en doute l’immense
Ennemi public de toutes les religions
Elle les fait passer pour des fables, parce qu’elles mettent en doute
l'évolution
C’est un ensemble de théories, en soi contestables
C’est ce qu’ils te disent, mais ils t’brisent, si tu parles contre elle cash
Comme ils semblent sûr d’eux, ils l’ont prise comme une revanche sur Dieu
Le spirituel et l'âme ici n’ont pas de sens
On croit qu’en ce qu’on voit, ça s’appelle la Science
On consomme tout, et n’importe quoi
Ils te font croire que c’est le flouze qui fera un homme de toi
On nous apprend à devoir taffer pour tuer le temps
Dès notre plus jeune âge, à nous écraser mutuellement
En compétition permanente avec la terre entière
Et si t’es pas numéro un, c’est clair qu’on t’enterre
Ils ont fait de nous ces machines à faire du fric
Puis nous regardent dans les yeux, et appellent ça la réussite
Ils savent qu’ils se détestent mais tentent de faire semblant
Ils cherchent les prétextes qui manquent dans les enfants
Ils vivent dans les mêmes pièces mais sont terrifiés
Ils se disent «je t’aime» pour éviter de se dire la vérité
Ils ont connu quelques amants qui ont écartés leurs doutes
Ils disent que s’ils se trompent, c’est pour mieux sauvegarder leur couple
Pour eux cette bague au doigt est synonyme de bravoure
Ils se retiennent de se quitter et appelle ça de l’Amour
Ils repartent en guerre, ils frappent sans trêve pour qu’ils marchent en tête
Ils nous parlent d’entre-aide mais pour l’argent, ne cessent
De faire passer les marchands d’armes pour des marchands de rêves
Ils voudraient qu’on gobe qu’ils sont les justiciers du monde
Qu’ils rétabliront l’ordre avec un fusil et du plomb
Que la démocratie a son bras armé, c’est qu’une histoire de butin
Pour qui nous prennent-ils, hein, à s’appeler l’Axe du bien?
Elle est tout sauf vraie, elle prétend qu’elle a un trousseau de clés
Elle nous dit «tout est OK», alors pourquoi elle court avec ce boulet au pied?
Mais que veut-elle nous faire croire?
Elle est elle-même derrière des barreaux, et nous somme de garder espoir
Elle n’est qu’un concept vague et dispersé, irréalisable, on l’appelle la
Liberté
Capitalisme sauvage, refus du patron
Actionnaires, crise, chômage, restructurations
Aide Afrique, développement, coopération
Résultat: endettement, virus, prolifération
Occident riche, autres pauvres, faim, soif, et sans eau
Islam: cible, or noir, guerres justes, complots
Kyoto: rachat des parts de pollutions
On entend ça tous les jours, ils appellent ça des solutions
Mais comment oublier ce parking?
Mon meilleur pote s’y est fait péter par ces sadiques
Ils avaient les insignes et les matraques aux mains
Il avait rien fait mis à part qu’il était Marocain
Trois d’entre eux le tenaient fermement, deux autres le frappaient
Quatre autres nous tenaient à part, pour qu’on les laisse s'éclater
On était cinq de 17 ans face à dix hommes de corps
Qu’on n’vienne surtout plus me dire qu’on appelle ça les forces de l’ordre
Ils n’ont jamais cerné nos colères
Se sont contentés de nous traiter comme des problèmes
Ils nous ont rabaissé, d’une cuisson à point
Au point qu’en fin de compte on se prenait nous même pour des bons à rien
J’ai même pris une grosse droite en géographie
Quand je suis rentré le soir on m’a dit «Mais c’est encore ta faute ça Gilles !»
J’aurais dû lui casser les dents, je ne compte plus le nombre d’erreurs
Qui ont été commises par ces gens qui avaient le nom de professeurs
Combien êtes-vous dans le même cas que moi?
Combien ont souffert pour un couple qui faisait pas le poids?
Combien sont moitié orphelin depuis leur enfance?
Issu d’un chemin qui leur fait craindre le mot «ensemble»?
Personnellement il est parti quand j’avais deux ans
A deux milles kilomètres, habiter dans un vieux champ
Je ne sais même plus si je lui en veux
J’ai fait un trait sur ce repère
Qu’on dit indispensable et qu’on appelle un père
Il clame qu’il est le meilleur, ramène tous ses potes en clip pour te filer des
frayeurs
Parle du cash, des rêves, d’envie de prendre avec la musique
Il veut vendre, alors étrangement il sort les fusils
Tchatche que de lui-même, les autres l’indiffèrent
Du moment qu’il va bien, ils peuvent tous crever dans la misère
Il veut que des belles meufs, des liasses et des berlines
A ce qu’il parait de nos jours, on appelle ça un MC
Putain, mais qu’ils reprennent leur torchon
Ils ont dû croire que les artistes avaient des gènes de morpions
Mais on ne va pas se contenter de quelques poils de derrière
On sacrifie nos vies à pondre des textes chargés d’air frais
Donc tant pis, nos skeuds seront des flops commercialement
Ils iront peut-être qu'à nos potes avec des pertes d’argent
Tu y as mis toute ton âme et ils voudraient l’arracher de ton crâne
Crois pas que c’est une blague, eux, ils appellent ça un contrat
Des mots comme ça j’en ai des centaines
Des écrans de fumée qui masquent l’essentiel
Une sorte de fond de teint ou de mascara pour démon
Des hologrammes de lumière pour éclairer nos pénombres
Certains deviennent de redoutables armes aux mains des grosses puissances
Pour des frappes propres, cérébrales, et lobotomisantes
Pour que l’on gobe ce qu’ils veulent
Ouais, moi j’appelle ça le voile des mots sur une prod à SoulChildren
Paroles rédigées et expliquées par la communauté RapGenius France
TanyaRADA пишет:
- спасибо! От Души!!! ( Улыбаюсь...)все так!!!Liza пишет:
Любимая песня моей мамы